Tucson 2018

 

Depuis deux décennies, le FMI, géré par Dany Trincillo est le lieu où l’on trouve les meilleurs minéraux. Tous ne sont pas visibles car réservés à une clientèle sélectionnée. Cette année, il y a d’incroyables améthystes avec calcite d’Uruguay. Ce pays offre depuis de nombreuses années de tels spécimens, malheureusement leurs préparations étaient perfectibles. C’est maintenant corrigé.

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Au fond d’une des 4 pièces d’exposition, il y a un grand panneau où sont incrustées des grandes tranches de tourmaline de Madagascar. Impressionnant !

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Les minéraux sont présentés dans une vingtaine de vitrines. Ils sont en général de grandes dimensions (supérieures à 10 cm). Les étiquettes peuvent servir de  repère : leur longueur est de  7 cm environ.

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L’analyse détaillée des vitrines permet de découvrir de nombreux  spécimens intéressants issues d’un passé récent dont certains se font maintenant rares.  Comme exemple on peut  noter une grande helvine de Chine, une braziianite du Brésil ou une grande azurite de Millpillas (Mexique). L’absence de prix inscrit sur une étiquette laisse entendre qu’il est élevé.

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The Tucson Fine Mineral Gallery

Le hall d’entré de cette galerie marque le pas : on trouvera ici des minéraux « géants » à l’image des ces deux améthystes de près de 3 mètres.

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Crystal Classics, l’entreprise de Ian Bruce occupe une vaste pièce avec des vitrines murales et des cabinets aux tiroirs remplis de minéraux. Il y a un fort pourcentage de minéraux « classiques » issus d’anciens gisements. Cette entreprise exploite aussi la mine de fluorite verte de Rogerley (Royaume-Uni).

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The Tucson Fine Mineral Gallery : Collector’s edge

La pièce de Collector’s Edge, est un des points fortes de la galerie. Son fondateur Brian Lee a voulu une société qui s’implique dans les gisements: son titre de gloire est d’avoir rouvert les mines de rhodochrosite de Sweet home (Colorado). Il y a eu ensuite d’autres défis avec les mines de benitoite, l’engagement dans les productions chinoises, brésiliennes, etc.

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La production chinoise est mis à l’honneur avec des plumbogummites géantes de Yangshuo (Guangshi) et un rappel sur les fabuleuses ilvaites de Huangangliang (Mongolie Intérieur).

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Sans oublier les tourmaline Paraiba (Brésil) et les rhodochrosites du Colorado qui ont fait la gloire de Collector’s Edge.

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Et en prime une nouveauté: les cassiterites du mont Erongo (Namibie) déjà célèbre pour ces tourmaline, aigues-marines etc. Elles ne sont pas spécialement spectaculaires, mais ce sont des  nouveautés inattendues.

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The Tucson Fine Mineral Gallery : Scott Rudolph

Scott Rudolph est l’un des plus grands collectionneurs états-uniens qui comme nombre des ses prédécesseurs n’hésite pas à faire de la revente de minéraux. On voit sur la première photo une augelite géante (la longueur de l’étiquette est voisine de è cm) du Pérou et une très belle kovdorskite de Russie. La seconde photo montre une grande azurite de Millpillas et un péridot du Pakistan.

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Ajoutons une belle aigue-marine avec quartz du Pakistan.

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The Tucson Fine Mineral Gallery : MCP

Longtemps controversées les restaurations et réparations sont de plus en en plus acceptées. Il faut dire que les techniques se sont affinnées et que les résultats sont spectaculaires. La société Mineralogical Collection Professionnals a joué, à la suite de Collectro’s Edge, un rôle de leader dans ce domaine.

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A la suite de la fermeture de l’Inn suite s’est créé the Mineral Ctiy Show. C’est là que sont concentrés plus de 150 vendeurs issus pour beaucoup de cet ancien hôtel. Ce nouveau show est constitué de sortes de hangars, les « buildings » de A à G, eux-mêmes divisés en boxes accueillants les marchands. L’atmosphère y est plutôt austère mais l’ensemble est fonctionnel. Le niveau des minéraux est assez varié mais d’assez bonne qualité en moyenne.

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Le building C : un pot-pourri

Dans le box « Merveilles de la Terre » il y a : à gauche une axinite du Pakistan et à droite une épidote du Brésil.

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Une (presque) très belle fluorite de Zogno (Italie). Ces fluorites sont parmi les meilleures que l’on trouve en Italie. Elles sont une fierté national mais leur qualité reste encore inférieure à ce que l’espèce peut produire.

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Parmi les gisements récents La Morita dans l’état de Chihuahua (Mexique) nous étonne par de grandes  wulfenites qui évoquent celles  mythiques de San Francisco mine.

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Des béryls  héliodores de Volny (Ukraine) au-dessus de tourmalines-rubellites de Malkhan (Russie). Des minéraux maintenant classiques apportés par  un marchand.. ukrainien !

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Les presques classiques quartz sceptres de Hallelujah Junction (Nevada, USA).

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Plusieurs belles rhodonites de Conselheiro Lafaiete (Minas Gerais, Brésil) ont fait leur apparition. Il semble qu’elles soient plus rares que l’an dernier. Dans la partie supérieure de la photo il y a une belle morganite du Brésil.

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Un grand classique : les cuivres du Michigan dont on pouvait voir quelques spécimens majeurs à des prix tout-à-fait corrects. L’intérêt pour ces cuivres se serait-il tassé ? L’exemplaire présenté se singularises par sa forme complexe avec des enchevêtrements.

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Quelques pyromorphites de Daoping (Chine) dont la forme rappelle celle de pyromorphites françaises des Farges.

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Une agréable surprise avec ce très cristal (au moins 7 cm) de wulfenite d’Onderra mine (Kaokovled, Namibie) accompagné à gauche d’une belle  barytine d’Elk Creek (Dakota, USA).

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Méfions-nous : tout ce qui est neuf n’est pas toujours si neuf que ça. C’était le cas de l’annonce de découvertes d’actinotes de Tanzanie qui pourrait laisser croire à quelque chose de tout à fait nouveau. Alors que ces actinotes sont connues depuis longtemps.

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Tironi présente des tourmalines très esthétiques du Brésil dont il a une quasi-exclusivité. Une de ses vitrines présente aussi un beau et grand soufre de Sicile. Ce n’est pas le seul, plusieurs marchands en présentent.

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Parmi les presque nouveautés, il y a des améthystes sceptres de Chiredzi (Masvingo, Zimbabwe). Les ors récents de Guelmin  (Maroc) sont aussi présents.

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Parmi les curiosités, citons un cristal de quartz avec des surcroissances provenant de Shengus (Pakistan) ainsi qu’une très belle prehnite en boule de Mullah Yusef (Swat, Pakistan).

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Les très grands péridots (olivines, forsterite) d’Almklovdaien (Norvège) ont fait leur apparition l’an dernier. A Sainte-Marie-les-Mines on a pu voir un cristal de 45 cm et une pierre taillée de 40 carats. En effet ces péridots sont assez gemmes. Par contre les cristaux n’offrent pas des faces nettes.

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Parmi les classique retrouvés récemment il y une trouvaille de sphalérites de Balmat (New-York, USA). Elles se caractérisent par une belle couleur jaune, une grande transparence et leur brillance. Les cristaux restent cependant petits : 1 cm est déjà grand.

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Les fluorites brunes associées à de la célestite de Clay Center (Ohio) se sont affirmées d’années en années comme un classique. On en retrouve deci delà sur les stands mais le niveau est moindre que ce l’on a connu il y a quelques années.

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Malgré les évènements tragiques qui frappent leurs pays, on voit tous les acteurs minéralogistes russes et ukrainiens à Tucson. On se demande comment les russes réussissent à venir aux USA. Bien sûrs ils s’insurgent contre les actions néfastes de leur pays. Mais ne rêvons pas, ils reconnaissent aussi que les russes soutiennent en grande majorité la politique de leur président. Sur la diapositive on voit des natrolites du massif de Khibiny ainsi que de rares et grandes burbankites.

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Deux beaux spécimens de la région d’Erongo (Namibie) : des petites fluorites vertes sur quartz et un belle améthyste.

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Parmi les sites qui ont offert de belles azurites celui de Sepon au Laos est peu connu. Pourtant il a livré durant un court laps de temps des spécimens de qualité comme en témoigne celui sur la photo.

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Le building A: un pot-pourri : la suite

Les sperrylites de Norilsk (Russie) -photo de gauche-  se font de plus en plus rares. Elles proviennent en effet d’un stock acquis il y a plus d’une décennie par Karp minerals. Leur diffusion se faisait lentement car il faut les dégager avec soin de leur gangue. Plusieurs crocoites de Tasmanie (Australie) proposées cette année –photoe du centre- atteignent de grandes dimensions (et leur qualité égale celle des premières trouvailles). Il y a aussi de grandes pyrolusites de Gremmelsbach. C’est une « nouveauté » qui a maintenant deux ans au moins !

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Parmi les « classiques » on retrouve les amazonites et quartz fumé du Colorado qui sont quasiment tous (bien) restaurés. Parmi les surprises, il y a une kermesite de Kwe Kwe (Zimbabwe) : ces kermesites apparaissent très rarement car elles sont pour l’immense majorité détenues par les musées anglais, américains et zimbabwéens. Elles étaient les meilleures de leur espèce avant d’être supplantées par les kermesites chinoises. On trouve encore quelques legrandites de Mapimi (Mexique) : elles sont issues d’une découverte faite il y a quelques années.

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Toujours dans les classiques: une « vraie » acanthite de Las Chispas (Mexique). Vraie parce qu’elle montre une forme monoclinique et non cubique comme la plupart du temps. Rappelons que ce sulfure d’argent est cubique lorsqu’il se forme à haute température et qu’il se transforme en acanthite en refroidissant, tout en conservant sa forme extérieures cubique. Les acanthites de forme monoclinique se forment à moins haute température et sont beaucoup plus rares.

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Il y a, dans plusieurs stands, des vivianites et des ludlamites de Sao Gabiel de Cachoeira (Amazonie, Brésil) de qualité moindre que ce que l’on a déjà vu. La compagnie Crystal Spring en présente ainsi que des quartz de Colombie. Elle a aussi de très rares phosphophyllites de Cerro de Potosi (Bolivie).

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Revenons à d’autres classiques qui font la réputation de Tucson, comme les calcites couvertes de pyrite du Missouri. Les « beaux » minéraux du Missouri sont peu colorés et souffrent d’une certaine décote en dehors des USA. Ce qui n’est pas le cas des fluorites d l’Illinois (photo à droite)

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Le building A : un pot-pourri : la Chine

La Chine est encore une source extraordinaire et il y a peu d’années où elle ne nous réserve pas de surprise. Cette année il y a de nouvelles fluorites mamelonnées, transparentes, plus ou moins. Les fluorites rouges  de Huangangiang (Mongolie Intérieure) sont toujours présentes, mais chères. Et, oh surprise on a vu des quartz  avec un sceptre en améthyste. Magnifiques! Mais faux! il s’agit de reprise de croissance  artificielle sur des prismes servant de germes.

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Le building A : un pot-pourri : Ojuela

La mine d’Ojuela à Mapimi (Mexique est célébrissime pour ses adamites, legrandites et ses 140 autres espèces qui en font l’un des gisements les plus riches en espèces connus. Cette année il y avait de rares ludlockites en petites fibres parallèles. Cette rareté, qui était une des espèces-phare de Tsumeb, n’est connue que dans une quinzaine de localités souvent en micro-minéraux. La nouveauté est la tilasite (un arséniate de calcium et magnésium fluoré) en cristaux blanchâtres de quelques mm. La borcarite, trouvée dans une mine de Charcas est un borate lui aussi de calcium et magnésium, elle se présente en encroûtements bleus. Les spécimens sont inférieurs aux beaux cristaux bleus de Chine.

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Le building A : un pot-pourri : Merelani

La mine de tanzanite de Merelani (Tanzanie) est aussi célèbre parmi les minéralogistes spécialisés dans les minéraux inhabituels par ses magnifiques cristaux noirs d’alabandite (un oxyde de manganèse), ses wurtzites rouges (un dimorphe de la sphalérite) et ses magnésio-axinites blanches à violette. Sans compter ses autres gemmes comme les grenats et  les diopsides verts dont les magnifiques couleurs sont dues à la présence d’un peu de vanadium.

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