Une superbe apophyllite indienne. Même s’il faut faire preuve de prudence vis à vis d’éventuelles améliorations, montages et autres, l’Inde fournit des minéraux de très grande qualité.
Une extraordinaire amazonite du Colorado avec une trentaine de réparations; recollages en place, restauration; reconstitution d’un cristal cassé et petits traitements cosmétiques. Quoi qu’il en soit, une pièce majeure (la deuxième?) de cet état des USA.
Le "rock acquisition group" représente le premier groupe connu d’investissement dans les minéraux. Vous engagez, avec d’autres, des sommes dans une collection commune, dans une logique d’investissement justifiée par des cotes suivant l’offre et la demande.
Ce groupe d’investissement a acquis la "Tarugo", l’une des plus grandes rubellites de la découverte historique de Jonas à Itatiaia en 1978.
Ses mensurations : 85 cm de longueur et 66,6 kg.
Proposée à 3M en 1999 elle serait proposée aujourd’hui à 18 M (restons prudent). Mais le Westward Look est l’hôtel des cotes extrêmes.
L’entrée en lice de la Chine, ces dernières années, dans la minéralogie patrimoniale s’est traduite par quelques changements majeurs : L’un des plus marquant est l’engouement pour les minéraux de grandes dimensions, typiquement à partir de 30 cm. Comme cette rhodochrosite, cette halite et cette fluorite du Beix.
Encore une « presque nouvelle découverte » : un quartz limpide, au centre de la photo, de la plus belle qualité, en provenance de l’Himalaya indien.
Le samedi pendant le show, il y a la présentation d’une collection. Cette fois-ci celle de Peter Megaw qui est un des grands animateurs de la minéralogie à Tucson et l’un des responsables du Main Show. La lecture des étiquettes rendue difficile par leur impression sur support transparent, a donné lieu à un exercice stimulant de reconnaissance des minéraux Nouvelle animation à laquelle Peter nous invitait.
Collection Megaw : reconnaissez les minéraux - A vous de jouer !
Un indice pour ceux qui ne s’en seraient pas aperçu : la collection Megaw est spécialisée dans les minéraux mexicains
Les minéraux d’argent ont fait la réputation minéralogique du Mexique : ici on remarque un très beau et gros cristal d’argentite (acanthite) en trémie.
Autre point fort de la minéralogie mexicaine : les minéraux colorés des chapeaux de fer (gossan).
Le dimanche soir est réservé à une réunion conviviale suivie d’une conférence. Cette année sur les récoltes minéralogiques à travers le monde. C’est l’occasion de rencontrer le gotha de la minéralogie américaine.
Un beau coucher de Soleil
Depuis une vingtaine d’année la Chine a pris conscience de l’importance de la minéralogie et s’attache à développer une minéralogique de qualité, composée de spécimens de grandes dimensions, récoltés avec un très grand soin, ainsi que les supports qui vont avec ; de grands musées et surtout une manifestation, une bourse, qui fait partie à présent des trois premières plus importantes avec Tucson et Munich. Le choix n’a pas été simple probablement sensible et conflictuel, entre les villes de Changsha et de Chenzhou, toutes deux situées dans le Hunan.
C’est Chenzhou qui s’est imposée.
Les organisateurs en ont fait la promotion l’hors d’une soirée au Tucson City Center.
Parmi les invités de marque, il y avait au premier plan et de gauche à droite : M. Pandey, le plus important marchand de minéraux indiens ; Steve Smale, mathématicien, médaille Fields et collectionneur passionné de minéraux chinois ; Gene Mereane, une importante figure d’INTEL et un des grands collectionneurs étatsuniens ; et Rob Lavinsky, l’un des premiers marchands américains a s’être investi dans la minéralogie chinoise.
Après plusieurs jours intenses, de visites des hôtels incontournables, de rendez-vous à ne pas manquer, d’attentes inévitables et de "parties" où il est conseillé d’être présent, viennent enfin deux ou trois jours plus relax qui permettent de visiter des lieux plus marginaux. Comme l’ancien restaurant "La Fuente" qui abrite l’entreprise du défunt Rock Currier. On pouvait y voir une découverte impressionnante de quartz de Colombie, qui sonne comme une bonne affaire à condition de nettoyer ces spécimens encore imprégnés d’oxydes de fer.
Le plus grand spécimen de la découverte, intact au début, un peu abimé à la livraison à Tucson.
Tucson c’est aussi les fossiles, les dinosaures en premier, et autres fossiles spectaculaires. La CO OP, un hangar proche de l’hôtel Tucson City Center est le lieu où se concentrent les fossiles les plus spectaculaires.
La CO OP, suite des paléontologistes
Pour en finir avec la CO OP et pour les chasseurs de fossile.
Un jeu d’échec avec un damier en quartz et des pièces en météorites !
A priori injouable, surtout si l’on suit l’injonction de ne pas y toucher!
Un oublié du Tucson City Center:
un cristal géant de 60 cm de kunzite du Brésil partiellement dissout mais totalement gemme.
D’autres oubliés :
une nouvelle découverte des (presque) classiques axinites du Pérou.
On notera le faciès avec de grandes faces triangulaires
Une brucite du Pakistan. Ces brucites sont connues depuis environ deux ans. La pièce présentée a été récoltée récemment.
Le prochain épisode des animations à Tucson est l’ouverture du show principal le jeudi…
Une visite du Sonora Desert Museum, avec deux symboles de l’Arizona :
un chacal dormant au pied d’un cactus saguaro. Et des cactus et des agaves.
Jeudi 7 février, dix minutes avant l’ouverture, l’affluence, une queue de plusieurs centaines de mètres s’est formée.
Pour commencer : la vitrine avec l’améthyste qui est photographiée sur l’affiche.
Les cristaux et leurs formes sont le thème de cette année, plus ou moins respecté.
Herb Obodda a présenté une petite partie de sa collection de modèles cristallins, en verre, plâtre et bois, et d’appareils de mesures angulaires les goniomètres de cristallographie.
La prestigieuse Smithsonian Institution a présenté, entre autres, une vitrine didactique.
Le GIA (Gemological Institute of America) possède l’une des plus importantes collections de livres anciens sur les gemmes et les minéraux. Cette année, il a présenté quelques documents (trop peu) sur la découverte de la cristallographie. René-Just Haüy était à l’honneur.
Un hommage à Liddicoat, ancien président du Gemological Institute of America (GIA), le pendant de notre Institut Français de Gemmologie. Avec des tranches polies de liddicoatite malgaches. Rappelons que c’est une tourmaline où le site normalement occupé par du sodium dans l’elbaite est ici riche en calcium. Son statut, comme espèce minérale, semble avoir été remis en question.
Des quartz obtenus par synthèse hydrothermale dont certains se rapprochent de spécimens naturels. Devra-t-on être prudent à l’avenir?
Une vitrine présentant le nouveau concept, contreversé, de 6 systèmes cristallins au lieu de 7, et de familles plutôt que de systèmes, selon l’IUCR International union of crystallography. Les systèmes trigonal ou rhomboédrique ne sont pas passés à la trappe, ils sont incorporés dans la famille hexagonale.
Une intéressante vitrine sur l’origine des noms de minéraux.
Le musée national d’Ecosse a présenté des cristaux où les faces ont été annotées (indices de Miller) par le professeur Matthew Heddle.
Des modèles atomiques, des schémas, des cristaux et des explications pour quelques minéraux sélectionnés par le Sherman Dungan Museum, Nouveau Mexique.
Une vitrine assez dépouillée, du Royal Ontario Museum (Canada) présentant les systèmes cristallins. Le titre, "formes de la Natur" aurait mérité d’être expliqué.
Une vitrine sur les macles présentée par l’American Museum (New York).
Avec une incroyable macle cyclique de chrysobéryl du Brésil, de plus de 7 cm de diamètre.
Une aigue-marine historique trouvée au début du 20e siècle au Brésil.
Elle fait maintenant la fierté du musée Perot de Dallas.
La Society of Mineral Museum Professional, (SMMP), association internationale des conservateurs de minéraux avait préparé une vitrine assez décevante, si ce n’est une curieuse calcite imitant des cristaux de quartz.
Une vitrine de minéraux chinois prestigieux. The dragon awakens : le dragons s’éveille.
Une découverte à la mine Cruzeiro (Minas Gerais, Brésil) de 2013, enfin révélée. Quelques pièces circulaient depuis 2013, sans que leur origine et l’importance de la découverte soient mentionnées.
Une nouvelle curiosité : des cristaux d’aragonite pseudomorphosés en agate de Rancho Coyamito Norte, Chihuahua, Mexique.
Un inventaire succinct des cristaux de cuivre et de calcite de la presqu’ile de Keweenaw, Michigan, USA.
Une agréable surprise avec la minéralogie, un peu oubliée, d’un des lieux les plus actifs géologiquement parlant : celle des îles d’Hawaï
Une partie de la collection historique de Charles Palache présentée par Harvard (USA).
Jim et Gael Spann sont des collectionneurs très actifs qui ajoutent à la minéralogie, quelques thèmes connexes. Cette année, aux vieux minéraux classiques allemands, s’ajoutaient des chopes, elles aussi germaniques, présentant des images de mineurs.
La contribution brésilienne de Gael et Jim Spann, très impressionnant.
Ed David était un collectionneur connu, aux occupations multiples, dont celle, prestigieuse, de conseiller scientifique du président Nixon.
Décédé l’an dernier, il a fait don de sa collection à l’université d’Arizona à Tucson.
Décédé il y a moins de deux ans, Rock Currier, est toujours présent dans l’esprit des personnes fréquentant les shows de Tucson. Rock était l’un des principaux grossistes étatsuniens. Il n’hésitait pas à se rendre sur place, dans le monde entier, pour acquérir des minéraux. Ce qu’illustre cette vitrine à sa mémoire.
La vitrine du MAD, association de collectionneurs de Dallas (Texas), qui livre une bataille impitoyable au HAM, l’autre association texane de collectionneurs, située, elle à Houston. On remarquera une très curieuse calcite prismatique de Chine.
Steve Craemer, du MAD, participait cette année à la compétition pour obtenir le prix Desautels, prix de la meilleure collection. Seuls 3 collectionneurs sont en lice chaque année. Steve a obtenu le prix, ce qui a provoqué une terrible colère chez le compétiteur du HAM.
La vitrine du compétiteur du HAM, classé second si l’on est optimiste et avant-dernier si l‘on est pessimiste.
Le pompon, la collection de boules de Luis Burillo, une grand marchand d’Espagne.
Quelques minéraux des collections Larson et Meieran (dont le nom a été mal orthographié dans un des précédents comptes-rendus, errata).
Une vitrine colonne associant des modèles cristallins en résine et des cristaux, le tout classé par système cristallin.
La récolte de minéraux sur le terrain (rockhounding), professionnelle ou amateur est une activité qui est inscrite dans le patrimoine culturel des USA. Les récoltes de minéraux y sont bien plus facilitées que dans nos vieux pays européens. Les résultats, en terme de qualité, ne sont pas toujours au rendez-vous, mais on ne peut que féliciter les organisateurs du show de célébrer les amateurs récoltants, aussi modestes soient-ils (en comparaison, il est vrai, avec la très haute tenue du show).
Une vitrine présentant des thumbnails. Les thumbnails sont des minéraux de dimension voisine d’un pouce (2,52 cm). Ils font l’objet d’une compétition où la présentation entre également en jeu, comme on peut le constater ici.
La vitrine de Ralph Clark, le maître es "thumbnailogie". Malgré leur petite dimension, plusieurs spécimens ont de quoi surprendre les minéralogistes les plus blasés.
Ici la présentation d’une collection de toenails, des minéraux de plus de 1 pouce et de moins de 2 pouces, associée à une collection de bouteilles de vins dont les étiquettes sont illustrées de minéraux.