LA RADIOACTIVITÉ
1 - Historique et quelques définitions
2 - La radioactivité, une panacée
3 - Les dérivés de la radioactivité
De nombreux produits portant le nom d'uranium, de thorium ou de radium ou rappelant un matériau radioactif ont été mis sur le marché et y sont parfois encore.
Radioactivité et homéopathie
En homéopathie, on se procure aujourd'hui au moins une douzaine de préparations dont le corps homéopathisant est radioactif : Uraninite, urani nitras, uranium aceticum, uranium arsenicum, uranium muriaticum, uranium nitricum, uranium oxydatum, thorium metallicum, thorium aceticum, thorium muriaticum, thorium nitricum, thorium oxydatum, radium bromatum.
On pourrait s’étonner de la présence en pharmacie de produits toxiques et ou radiotoxiques si l'on oublie le principe de fabrication des produits homéopathiques, basé sur des dilutions extrêmes : CH 1, la première « dilution centésimale Hahnemanienne » contient 1% du produit mère. La seconde, CH2, contient 1% de 1% soit 1/10 000. De même CH3 contient 1% de 1/10 000 = 1/1 000 000 et ainsi de suite jusqu'à 20 voire 35 dilutions.
Autant dire qu'il n'y a rien dedans, ce qui est rassurant pour la santé.
Radioactivité comme appel
Ce sont des produits dont le nom rappelle un matériau radioactif (uranium, thorium, radium) mais qui en sont totalement dépourvu.
On peut aussi trouver aux U. S. A. des tubes de poudres intitulées « Uranium energy powder », « Plutonium energy powder » ou « Radium energy powder » qui n'en contiennent pas la moindre trace alors que le tube porte le « trèfle » noir sur fond jaune. L'effet revigorant des ces produits n’est dû qu’à la caféine.
Enfin, le nom de « radium » a été choisi comme marque pour des lames de rasoir, pour des tondeuses à cheveux, de la laine à layette pour bébé, des ampoules (existe encore), du coton mercerisé, un camembert fabriqué à Notre Dame du Hamel (Eure) ou le « Radium Brand Creamybutter » anglais.
4 - Les normes actuelles
On doit distinguer la radioactivité naturelle (roches, minéraux, rayonnements cosmiques) de la radioactivité artificielle (examens et traitements médicaux, industrie) qui peut atteindre des niveaux beaucoup plus élevés.
En France, l’exposition annuelle à la radioactivité naturelle provenant des roches et du rayonnement cosmique est de l’ordre de 2 à 2, 5 mSv/an.
Celle, induite par la radioactivité artificielle liée au secteur médical et à l’industrie, est de l’ordre de 1 mSv/an
La dose efficace maximale admissible pour le public est de 1 mSv/an.
La dose efficace maximale admissible pour un individu travaillant dans un environnement radioactif est de 20 mSv/an en moyenne sur 5 ans[1].