En 2020, alors que la crise du COVD n’était que chinoise, la minéralogie à Tucson connaissait un début de crise. En effet, il était annoncé que la principale bourse de l’ancien hôtel Inn Suites, devenu Tucson City Center serait déplacée dans le très lointain hôtel Conquistador, mais que le propriétaire du Tucson City Center voulait continuer à accueillir les marchands. Marchands qui étaient bien en peine de savoir quoi choisir : certains s’inscrivirent aux deux évènements, d’autres décidèrent de migrer vers des nouveaux lieux, comme le Mineral City.
La crise du COVID vint ensuite… une petite bourse de minéralogie fit son apparition en avril 2021 où l’essentiel des participants étaient états-uniens.
Depuis chacun s’interrogeait sur ce qu’allait être Tucson 2022. Beaucoup se décidèrent à y aller, intention qui ne fut pas entièrement suivie avec l’arivée du variant omicron.
Quoiqu’il en soit des tentes furent installés, des hôtels étaient prêts à accueillir marchands, conservateurs et collectionneurs. Et tous eurent une seule consigne...
Show must go on !!!
L’hôtel City center comme on ne l’a jamais vu
L’incontournable... Fine Minerals International
Après le pélerinage à l’hôtel Tucson City Center vient la visite de Fine Minerals International qui jouxte l’hôtel. FMI draine depuis de nombreuses année la plupart des nouveautés de (très) haut niveau.
Comme en témoignent les photos suivantes (attention ce ne sont pas des petits spécimens).
La Granada Gallery
Pour les amateurs de fossiles, d’objets sculptés en pierre et de pierres gemmes taillées de haut niveau, il faut se déplacer d’une cinquantaine de mètres pour accéder à la galerie Granada.
D’un crâne de tyrannosaure, à une ammonite (ammonite irisée) du Canada à une ponte d’œufs de dinosaure et d’autres choses.
La nouveauté: the Tucson Fine Mineral Gallery
Le succès des deux précédentes galeries n’a pas laissé indifférente la concurrence et de l’autre côté de la rue longeant Fine Mineral International est apparue une Tucson Fine Mineral Gallery, d’un abord pour le moins discret et austère.
Une fois franchi le seuil, la galerie se présente comme un lieu luxueux avec un patio agrémenté de tables et d’un bar avec un peu de restauration. Une demi-douzaine de marchands de haut-vol y sont présents : Crystal Classics qui est le propriétaire, Collector’s Edge, Mustafa Ghulam ((Fine Art Minerals), Carl et Kerith Graeber & Himes, Nicolas Stolowitz, the Focal Crystal, Dreher Carvings et TCM (la référence en restauration de minéraux).
Dans l’entrée, une vitrine présente quelques échantillons spectaculaires des différents exposants, vient ensuite une très grande améthyste près de 3 mètres !!
Un des lieux les plus luxueux est la pièce de Crystal Classics qui reproduit, avec goût, une ambiance de cabinet de curiosités. Les minéraux, pour la plupart issus de gisements classiques s’y prêtent particulièrement bien.
Crystal Classics présentait une nouveauté très esthétique ; des calcites de Santa Eulalia (Chihuahua, Mexique). Cette mine d’argent est célèbre, elle a en particulier financé l’armée de Pancho Villa durant la révolution mexicaine. Pancho Villa fit même frappé de la monnaie avec l’argent de ces mines.
La pièce de Collector’s Edge est particulièrement impressionnante avec des tourmalines bleues de Paraiba (dont le principal intérêt est la couleur bleu turquoise), un beau lot de topazes de Zambie (elles sont en tous points similaires aux topazes impériales du Brésil : connues depuis plus de 15 ans, mais elles apparaissent peu souvent sur le marché des minéraux) et de nouvelles rhodochrosites du Colorado.
Les nouvelles rhodochrosites du Colorado (avec de la brucite et des azurites !).