La lamentation du lamantin - Roman d'aventure géologique à Bornéo
Auteurs : André Cournut
Publications : Editions du Piat
Nombre de pages : 176 pages
Format : 17 x 24cm
Prix : 18 €
Disponibilité en France : Pour commander ce livre, vous pouvez envoyer votre règlement d'un montant de 18 € plus 4 € de frais d'affranchissement à : André COURNUT - 6,rue Luce - 13008 MARSEILLE
Tel : 04.91.73.64.45 -e-mail :
Contenu :
Ce roman d'aventure nous entraîne sur l'île de Bornéo à la recherche d'une ressource minière rarissime. L'intrigue oppose un groupe de géologues, alliés à une peuplade locale, à un autre groupe composé de quelques “mercenaires” mal intentionnés qui cherchent à satisfaire à tout prix l'avidité d'une multinationale !
L'auteur, géologue de profession, nous propulse dans une aventure sur l'île de Bornéo qu'il connaît bien pour y avoir vécu de nombreuses années entre 1970 et 1977. Il nous fait découvrir un peuple, les “Dayaks”, qui lutte, avec l'aide d'un géologue, pour préserver intact son milieu naturel contre un groupuscule mû par d'obscurs desseins à la recherche d'un élément rare, découvert au coeur de la forêt vierge par un géologue, quarante ans auparavant. Il n'est pas fréquent de trouver des romans où la géologie constitue la trame d'une histoire. Ainsi celui-ci associe l'aventure humaine à la découverte d'une région et de son environnement naturel et humain.
L'auteur, passionné par le peuple « Dayak », avec qui il a vécu, par intermittence, de nombreuses années, présente à la fin du livre un portfolio de 18 pages sur les lieux de ses prospections. De très belles photographies rares et la plupart en couleur nous font découvrir comment étaient les lieux où se déroule le roman, voici près de 40 années !
Commentaires :
L’histoire démarre en plein capitalisme minier avec les interrogations de la société Ceramics Inc sur son approvisionnement en lanthane, un des composants essentiels des céramiques qu’elle produit. Ceramics Inc discute d’un contrat avec Northtrop, qui impliquerait la fourniture de tonnes de lanthane, une quantité importante. Le géologue Dave Barnet, consultant en ressources minières, est sollicité pour donner son avis.
Démarre alors une saga faisant intervenir Niel Adamson, un membre de la C.I.A., aujourd’hui à l’A.I.E.A., qui découvre, à Vienne, des preuves de l’existence d’indices de lanthane au Kalimantan. En même temps, une autre équipe se met en branle pour éviter une exploitation sauvage d’indices d’uranium, liés aux indices de lanthane, et qui seraient destinés à être vendus à la Corée du Nord. Ces deux équipes vont se lancer dans une course poursuite au centre de l’île, entraînant un quiproquo qui va durer tout au long du roman.
Une première équipe composée d’un géologue devenu ethnologue, Alain Bordet, va aller vérifier sur place, en compagnie de sa nièce Susan et avec l’aide de Dayaks qu’il connaît bien, si l’exploitation des indices d’uranium a commencé ou non.
Une deuxième équipe, dirigée par Niel Adamson, Dave Barnet étant resté en arrière, va d’abord trouver les indices de lanthane, perdus au milieu de la jungle, et, ensuite, va lancer leur exploitation et organiser le transport du minerai jusqu’à la côte. Celui-ci prévoit un transport par portage sur plus de 200 km à travers les montagnes du centre du Kalimantan, en charges de 50 kg. Il est assuré par les Punans, des nomades animistes que l’on paye en tabac.
Au cours d’un deuxième voyage, Alain Bordet, cette fois seul, va découvrir, sur le versant est de l’île, l’existence des charges du minerai qu’il pense être destiné à la Corée du Nord. Il va tout faire pour faire échouer l’opération, se heurtant aux Punans qui, eux, veulent terminer ce transport. Finalement, celui-ci va se solder par la perte du minerai au cours du naufrage intentionnel de la pirogue qui les transporte, au grand dam de Dave Barnet.
Au hasard de la lecture, on bénéficie de divers regards sur le mode de vie et les coutumes des populations locales, Dayaks et Punans, ce qui confère au livre un intérêt ethnologique.
Mais là n’est pas le plus important. Le livre retrace une aventure, certes romancée, dans un pays perdu, l’occasion pour Alain Cournut de raconter ses souvenirs d’exploration géologique et minière dans ces contrées avec un vrai sens de conteur soucieux de rentrer dans le détail du récit. Le vrai se même allègrement à la fiction et l’ouvrage se lit avec intérêt et plaisir. Épilogue humanitaire : Susan Fraser se lance dans des études de médecine, dans la perspective de revenir à Kalimantan pour aider les populations.
A.C. & Revue Géologues