Atlas i mineraleve të Trepçes
Auteurs : B. Durmishaj, S. Hyseni, F. Shala
Edition : Trepça Enterprise under PAK Administration et Postes et Télécomm. du Kosovo (PTK), Prishtinë 2010
Nombre de pages : 166 pages
Format : 24x18cm - 26 figures couleurs, 2 tableaux, 168 photos couleurs
Langue : Albanais
Prix conseillé : 20 € + frais de port
Disponibilité : Bislim Muqa ou les auteurs, Trepça/AKP, Parku Industrial Mitrovice, Mitrovice 40000, Republic of Kosovo
Commentaires :
Un livre d’art sur Trepça et son musée minéralogique ? Depuis l’ouverture des premières galeries en 1927, tous les amateurs des fantastiques paragenèses de cette mine célèbre l’attendaient. Géopolis, qui milite depuis des années pour faire connaître ce patrimoine d’exception et motiver des sponsors pour le musée, salue donc cette publication avec enthousiasme.
Quoique disponible uniquement en albanais pour le moment, ce très beau livre mérite d’être signalé à toute la communauté des professionnels et des amateurs. Il est l’œuvre de deux professeurs de l’Université de Prishtina et de Ferat Shala, géologue et directeur actuel du Groupe Trepca.
Il comporte 8 parties. La 1ère est un historique de la mine où l’on apprécie, notamment, les statistiques de production depuis la reprise de 2005. La 2ème est un rapide exposé de la situation géographique de la mine. Plus importante, la 3ème partie campe le cadre géodynamique, la forme des corps minéralisés, la nature de la minéralisation et la chronologie de la mise en place des différentes espèces minérales. Cette partie est illustrée de figures très claires, en couleurs, notamment des coupes géologiques récentes du gisement par G. Maliqi et H. Kepüska. La 4ème partie est un rappel, à l’intention du grand public, des principes de la croissance cristalline. Elle est suivie d’un court chapitre sur le musée de Trepca.
Vient ensuite la 6ème partie, véritable point d’orgue du livre. On y admire une profusion de photos, en couleurs, des cristaux qui ont fait la célébrité de la mine et du musée dans le monde. Ils sont présentés dans l’ordre de la classification chimique : natifs, sulfures et sulfosels, oxydes, carbonates, sulfates, phosphates. On y voit notamment les photos des spécimens exceptionnels cités dans le « livre des records » de Guillemin et Mantienne (1989). Dans une 7ème partie, les fameuses « paragenèses » ou associations minérales si typiques pour reconnaître « la marque de fabrique » Trepca dans les collections mondiales, sont présentées à travers une nouvelle grande série de photos en couleurs. À travers de splendides specimens, notamment plusieurs de vivianites, la 8ème partie souligne le grand intérêt que les minéraux de Trepca génèrent depuis 1970 à l’étranger, et qui se voit aussi bien dans les collections nationales et privées que dans l’engouement des collectionneurs pour présenter leur meilleurs cristaux de Trepca dans les sites web de minéralogie et dans les forums de discussion. Pour rester dans un volume raisonnable, la bibliographie ne compte que 27 références, mais les « Anciens » (Baric, Forgan, Schumacher, Smejkal, Zebec…) dont les études ont bâti la renommée des minéraux de la mine, ne sont pas oubliés dans le texte, auxquels il faudrait ajouter Terzic qui a décrit la belle cosalite de Trepca en 1974.
Bien structuré, ce livre se feuillette très agréablement, malgré la difficulté de la langue : en effet, les racines de nombreux mots scientifiques sont universelles et les figures font le reste. Entièrement en couleurs, les photos sont de grande qualité. Imprimé sur un beau papier, relié avec une couverture rigide, des titres dorés et une jaquette, il s’agit à la fois d’un ouvrage scientifique et d’un livre d’art qui devrait être apprécié par un large public, même non albanophone. Il fait honneur au Kosovo, à Trepca, à son musée et aux générations d’hommes qui ont travaillé depuis 1926 dans cette mine pour mettre en valeur ses extraordinaires richesses.
Les auteurs recherchent des partenaires pour cofinancer une édition en anglais et une en allemand.
Jean FERAUD