Terra Mineralia - Highlights from the World of Minerals
Cinq auteurs (voir contenu)
Edité par Edition Schloss Freudenstein (novembre 2010) - Tirage : non communiqué
Nombre de pages : 184 pages
Format : 28,5x20,8cm
Langue : En anglais (traduit de l’allemand)
Prix conseillé : 25 €
Disponibilité (en France) : non disponible sauf dans la bourse internationale de Sainte-Marie –aux-Mines.
Contenu :
Après une page d’introduction par le Prof Dr Georg Unland, ministre des finances de Saxe et une préface du Prof Dr Ing Bernd Meyer, recteur de la TU Bergakademie (de Freiberg) :
The History of the Freudenstein Castle par Uwe Richter. Ce chapitre trace l’histoire du château où est entreposée la collection de minéraux (ainsi que des archives).
Beauties bring joy to Freudenstein Castle par Christel-Maria Höppner. Cette partie narre par le détail les différentes étapes de la réalisation de ce musée.
The Pohl-Ströher Mineral Collection – Jewels in Saxony par Andreas Massanek. Massaneck est l’actuel conservateur de la collection. Il décrit dans cette partie, comment c’est fait le déménagement, il poursuit en évoquant l’importance de cette collection et le rôle du Prof Dr Unland. Il finit avec une note sur Erika Pohl-Strölher.
Terra Mineralia – an exceptional concept par Gerhard Heide. Après une présentation (muséologique) des différents lieux de ce musée, M Heide relate plusieurs évènements (comme l’inauguration).
Mineralogical Treasures from all over the World par Steffen Jahn. Ce cinquième chapitre est la partie la plus importante du livre (124 pages sur 186). Il présente environ 350 photographies (qui pour certaines sont plutôt des peintures). La présentation est géographique (Allemagne, Europe, Russie, Asie, Afrique, Amériques, Australie) et suit en cela l’exposition). Une description des gisements et des commentaires sur leurs minéraux introduisent chaque aire géographique. Cette introduction est suivie de photos (en général deux par pages, format paysage) légendées (nom du minéral, gisement et dimensions). Ces photographies représentent dans l’immense majorité des cas, le spécimen en entier : les photographies montrant des détails sont rares (un peu plus d’une douzaine).
Commentaires :
L’inauguration du musée « terra mineralia » à Freiberg (voir le rapport de visite sur le site geopolis) a été accompagné par la publication d’un livre éponyme rédigé en allemand, ce qui a frustré une large communauté de minéralogistes et de collectionneurs qui ne maîtrisent pas la langue de Goethe. La traduction anglaise était annoncée comme imminente, elle a eu lieu en novembre 2010. Cette traduction était attendue. L’histoire du lieu (le château de Freudenstein), l’histoire de la collection d’Erika Pohl-Ströher, la réalisation de ce musée ont intrigué plus d’une personne tant elles sont hors normes. Les quatre premiers chapitres de cet ouvrage répondent à ces interrogations et offrent des informations supplémentaires précises et intéressantes. Les textes du 5e chapitre, qui introduisent les différentes aires géographiques, sont instructifs et de lecture agréable. Les photos sont de bonne qualité
Il semble que les concepteur de ce livre n’ont pas voulu faire un ouvrage de bibliophilie : la maquette est peu originale, le format est petit et la couverture est souple (l’édition allemande bénéficie d’une reliure cartonnée avec la photo du quartz pelliculée). C’est tout de même un bien beau livre. Les textes en font un ouvrage de référence en histoire de la minéralogie de collection. Les photographies de qualité donnent une fidèle image de cette collection majeure. On regrettera cependant leur petit format et on invitera donc le lecteur à regarder de (très) près ces photos pour s’y immerger, pour ainsi dire, et découvrir tous les détails des spécimens représentés. C’est l’un des inconvénients des photographies de spécimens en entier
Les seuls points noirs de cet ouvrage sont que le titre est bien abscons pour les personnes qui ne connaissent pas (encore) l’existence de ce musée et que les photos de minéraux arrivent bien tardivement (page 62). Lorsque l’on feuillette un ouvrage que l’on ne connaît pas, on se fixe bien souvent sur les premières pages. Pour beaucoup de personnes donc, cet ouvrage est une présentation d’un musée et ils ignorent qu’il contient autant de photos de minéraux. J’en ai fait l’expérience. Plusieurs fois, des collectionneurs m’ont dit attendre avec impatience un livre sur la collection « Pohl » alors qu’ils avaient déjà sommairement feuilleté l’ouvrage « Terra Mineralia ». A chaque fois, j’ai vu des visages incrédules lorsque je leur ai dit que cet ouvrage leur offrait ce qu’il recherchait. Espérons que cette courte note palliera ce problème.
A.P.