Les minéraux de Sainte-Marie-aux-Mines
Auteur : Alain Martaud
Ouvrage trilingue : français, anglais et allemand
Traduction anglaise : Timothy Greenland`
Traduction allemande : Pr. Dr. Gregor Markl
Photographies : A. Martaud, A. Marent, J. Grandemange, P. Debondt, L. D Bayle, J. C. Roy, J. Antenat, J.-L. Hohl, W. Péraud, T. Brunsperger, P. Chollet, C. Lheur.
Editions : Les éditions du Plat
Tirage : 2500 exemplaires (non confirmé)
Nombre de pages : 208 pages, 356 photos, format 24,5x31,5 cm environ
Prix conseillé : 45 €
Disponibilité (en France) : disponible sur les bourses de minéralogie, chez l’éditeur, les librairies régionales et régionalistes.
Contenu :
Introduction
Mon expérience de Saint-Marie-aux-Mines
8 chapitres sur la géologie et l’histoire des mines
24 chapitres sur la minéralogie
Glossaire
Bibliographie sommaire
Remerciements
Table des matières
Commentaires
La maquette
Foisonnante et roborative. A croire que les maquettistes venaient de découvrir toutes les possibilités qui leur étaient offertes, qu’ils en ont joué, usé et abusé. Que l’on juge : les fonds illustrés sont largement utilisés, une bannière contenant les titres en trois langues couronne chaque page de texte, de larges virgules horizontales indiquent le numéro des pages, les titres de chapitre utilise une police de caractère très alambiquée, le texte quant à lui est plus sage avec une police de type Times, de nombreuses photos, avec liseré blanc sur fond noir, se superposent partiellement. Le résultat est très dense, peu agréable. Les connaisseurs affirment qu’il s’agit là d’une marque de fabrique des « éditions du Plat ». Acceptons-la donc. La dernière page de l’ouvrage, comble de l’élégance, est une réclame sur les derniers ouvrages publiés par cette maison.
Les photographies
Malgré le grand nombre de photographes, il se dégage une certaine homogénéité des photographies qui sont de qualité assez satisfaisante et qui offrent une vision réaliste, documentaire et sans fioritures.
Les spécimens photographiés
L’auteur a réuni, de façon aussi exhaustive que possible, des photos de l’essentiel des minéraux connus de cette localité. Certains comme l’arsenic, la chalcopyrite et quelques autres raretés peu spectaculaires se classent parmi ce que l’on connaît de mieux pour ces espèces. De manière générale, il s’agit de minéraux qui intéressent les érudits de la minéralogie des Vosges en particulier et de la « minéralogie de la France » en général.
Le style d’écriture
L’auteur a voulu être clair sur un sujet qu’il connaît bien. Il a en été un des acteurs pendant plusieurs années. Le style est vif, assez journalistique, et ne s’embarrasse pas de marques d’érudition poussées. La lecture de ce texte, concis et court (18 pages environ si l’on regroupe les colonnes écrites en français), n’est pas désagréable et les erreurs inévitables sont suffisamment dispersées pour être pardonnées.
Impressions générales
Sainte-Marie-aux-Mines est l’un des fleurons de la minéralogie française : elle a livré plus de 160 espèces, elle est la localité-type de 9 espèces. Sa minéralogie et l’histoire de ses mines ont donné lieu à une foison de publications. Malheureusement elles sont le plus souvent trop confidentielles, trop dispersées ou trop savantes. La seule exception est le remarquable ouvrage de Pierre Flück « Sainte-Marie-aux Mines ou les mines du rêve » où l’auteur, oublieux de ses premières amours minéralogiques, offre un bel album avec beaucoup de souvenirs personnels et archéologiques.
L’ouvrage de M Martaud n’est certes pas exempt de souvenirs et de prises de position personnelles. L’auteur ne s’en cache pas, il n’a pas voulu faire un ouvrage érudit (la bibliographie sommaire mérite bien son adjectif). Le texte est le plus court possible afin de laisser le plus de place à ce qui constitue l’objectif principal : offrir un catalogue de photos de minéraux. On ne peut que féliciter l’auteur d’avoir osé le pari audacieux de présenter à un large public beaucoup d’images de minéraux très techniques et peu photogéniques. Mais on peut aussi craindre que cet ouvrage fasse perdurer la mauvaise image de la collection des minéraux : celle d’une accumulation de cailloux ingrats appréciés des seuls spécialistes. Gageons que les quelques beaux minéraux (comme certaines aragonites) et l’enthousiasme du texte amoindriront cette impression.