{module Tucson 2015}
L’ouverture de l’Hôtel Tucson City Center marque, pour les minéralogistes, le début des activités à Tucson. Ou plutôt on devrait dire marquait. En effet à force d’arriver le jour d’ouverture, le samedi, pour m’apercevoir que l’essentiel avait commencer la veille, j’avais tenté un temps d’arriver un jour avant, le vendredi… pour m’apercevoir que l’on avait commencer l’avant-veille.
Renseignements pris, les exposants vendeurs et acheteurs commencent le samedi précédent ou plus tôt encore. Le jour d’ouverture, dixit un marchand, les cartes, sont presque toutes redistribuées. Il y donc peu d’intérêt à venir tôt et ce d’autant que la qualité du matériel présenté dans cet hôtel va d’année en année en déclinant au profit surtout du Westward Look qui commence plus tard. D’où ma décision d’arriver un jour plus tard, le dimanche 1er février. Et de rencontrer un temps maussade inhabituel : pluvieux et brumeux. La deux jours précédents Tucson a connu des pluies diluviennes. Le séquelles étaient encore visibles ce dimanche comme en témoignent les quelques photos qui suivent. A commencer par celle de la rivière, surnommée habituellement le Rio Seco.
Du parking au Tucson City Center… drapeau en berne
Les pelouses de l’hôtel avaient été envahies les années précédentes par un troupeau de dinosaures en résine. Cette année ils étaient nettement moins nombreux. Seraient-ils en voir de disparition? Le regard effaré d’un tricératops ne présageait rien de bon.
Une fois oubliés les flaques d’eau et la boue, l’inventaire des chambres. Un marchand spécialisé dans l’Amérique du sud, nous a permis de voir de belles vivianites et des améthystes de Bolivie ainsi que des tourmalines du Brésil. Rien de bien nouveau cependant.
Les nouveauté ou semi-nouveautés viennent surtout de Chine
Fluorite verte
Pyromorphites géantes
(jusqu’à 9 cm) en partie pseudomorphosées (périmorphosées) en plumbogummite
Grande sidérite qui n’est pas sans évoquée la production française
Une émeraude sculpturale
Toujours en Chine
Chalcophillite à la localité encore imprécise
Barytine géante
Pyromorphites non pseudomorphosées
Pour les spécialistes : quelques minéraux inhabituels du Myanmar (ex-Birmanie)
Au-delà des améthystes, on a les citrines chauffées puis les prasiolites (vertes) chauffée
Une découverte de barite américaine et 2 pièces classiques intéressantes (géantes)
Les cristaux de crocoite de Tasmanie sont de plus en plus grands et les prix sont divisés par deux au moins par rapport à ce que l’on avait il y a 4 ans.
Les rubellites de Makhlan (Russie) se classent toujours parmi ce que l’on connaît de mieux, de cote correcte… et de moins nettoyé!
Un lot de kunzites du Brésil qui confirme encore une fois la qualité exceptionnelle de cette provenance. Le seul problème de ces kunzites est qu’elles ont des formes de dissolution. Certains les apprécient d’autres non.
Une nouveauté curieuse du Pérou : de la stolzite (tungstate de plomb) sur de la scheelite tungstate de calcium).
Pour les amateurs de gemmologie : quelques matériaux peu connus et /ou récents
Dianite (richterite) de Russie
Violane (diopside) de Russie
Spinelles bleu cobalt du Vietnam
Après la pluie le beau temps
En conclusion de cette première journée, on constate qu’i n’y a pas de découverte majeure dévoilée.
L’abondance de marchands permet tout de même de trouver de-ci de-là de quoi satisfaire la majorité des collectionneurs. Les prix quant à eux sont stables, mais le dollar est haut.