Livres & revues

L’INDUSTRIE MINIÉRE DE L’ANTIMOINE ET DU TUNGSTÈNE

Émergence, prospérité et disparition des exploitations de France métropolitaine aux XIXe et XXe siècles


Mémoire de thèse en Épistémologie, histoire des Sciences et des Techniques, soutenue le 11 décembre 2009 à l’Université de Haute-Alsace à Mulhouse.


Directeurs de thèse : Nicolas STOSKOPF et Pierre FLUCK (CRESAT)
Jury de thèse : Dominique BARJOT (Président), Hossein HAMADZADEH, Pierre FLUCK, Anne-Françoise GARÇON, Pierre LAMARD et Nicolas STOSKOPF.


Auteurs : Pierre-Christian GUIOLLARD

Publications : ATLANTICA SEGUIER, 18 Allées Marie Politzer - 64200 - BIARRITZ

Nombre de pages : 400 pages

Format : 17 x 24 cm

Prix : 37 € + 6 € frais d’envoi - Disponible également chez l’auteur : P.-C. GUIOLLARD, ZAE Le Cherbois, 87890 - JOUAC - Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.


L’auteur : Pierre-Christian GUIOLLARD, héritier de plusieurs générations de mineurs cévenols, est l’auteur de nombreuses publications consacrées au patrimoine industriel et à l’histoire minière, dont une vingtaine d’ouvrages sur les charbonnages, les mines d’or, d’antimoine et d’uranium. Responsable du service des archives techniques d’un grand groupe minier français, il est aussi chercheur associé au Centre de recherche sur les Économies, les Sociétés, les Arts et les Techniques (CRESAT) à l’université de Mulhouse-Colmar. En 2009, il soutient une thèse de doctorat en Épistémologie, histoire des Sciences et des Techniques, c’est le mémoire de cette thèse sur l’industrie minière de l’antimoine et du tungstène en France, qui est aujourd’hui publié sous forme d’ouvrage.

Antimoine et tungstène, deux « petits métaux » d’alliage qui, chacun à des époques différentes, eurent une importance stratégique liée à l’industrialisation et à l’armement. L’antimoine dont l’existence est connue depuis l’Antiquité, fut exploité en France depuis le XVIe siècle, mais c’est véritablement au cours des XIXe et XXe siècles qu’il fit l’objet d’une exploitation importante en de nombreux points du territoire français. Le tungstène est de découverte plus récente, même si ses principaux minerais, la wolframite et la scheelite, sont connus depuis longtemps des minéralogistes et des chimistes, ses applications industrielles datent seulement de la dernière décennie du XIXe siècle.

Une convergence entre la taille des gisements, les méthodes d’exploitation et de traitement, la structure des entreprises, et la consommation de ces deux métaux s’avère favorable à la prospérité des mines d’antimoine dans la période préindustrielle du XIXe puis, au XXe siècle, au développement des mines de la Lucette, de Rochetréjoux, des Montmins, de Salau et de la Favière.

La dispersion de petites sociétés minières, sur une multitude de gisements de taille modeste, est toutefois préjudiciable au développement et à la prospérité de districts pourtant riches comme ceux du Massif central, du Massif armoricain et des Pyrénées. L’implication de l’État dans la recherche minière par l’intermédiaire du BRGM à partir des années 1960, puis par des mesures de soutien à la prospection privée, aboutit à la mise en évidence de nouveaux gisements de métaux non-ferreux dont plusieurs concernent le tungstène. En revanche, le prolongement de la recherche vers l’exploitation par l’État, à travers la société COFRAMINES, est moins favorable. L’insuffisance des capitaux engagés et la gestion administrative peu réactive, s’avèrent inadaptées au contexte versatile du marché de l’antimoine et du tungstène. Cette gestion étatique est aussi caractérisée par un manque d’ouverture vers des partenaires européens. La filière tungstène qui se veut absolument française ne survivra pas à cette erreur stratégique face à l’implacable concurrence chinoise.

Dans les années 1980 – 1990, les dernières tentatives réalisées dans le cadre de la stratégie « petite mine » connaissent quelques succès éphémères. Malgré des réserves de minerais de tungstène importantes reconnues sur le territoire français, cette nouvelle stratégie n’est pas suffisante pour relancer la dynamique minière. L’activité minière, dans son ensemble, se heurte aujourd’hui à de telles contraintes sociales, administratives et environnementales, que l’ouverture de nouvelles mines d’antimoine et de tungstène, demeure très improbable dans les conditions économiques et politiques actuelles.

La lamentation du lamantin - Roman d'aventure géologique à Bornéo

 

Auteurs : André Cournut

Publications : Editions du Piat

Nombre de pages : 176 pages

Format : 17 x 24cm

Prix : 18 €

Disponibilité en France : Pour commander ce livre, vous pouvez envoyer votre règlement d'un montant de 18 € plus 4 € de frais d'affranchissement à : André COURNUT - 6,rue Luce - 13008 MARSEILLE
Tel : 04.91.73.64.45 -e-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

Contenu :

Ce roman d'aventure nous entraîne sur l'île de Bornéo à la recherche d'une ressource minière rarissime. L'intrigue oppose un groupe de géologues, alliés à une peuplade locale, à un autre groupe composé de quelques “mercenaires” mal intentionnés qui cherchent à satisfaire à tout prix l'avidité d'une multinationale !

L'auteur, géologue de profession, nous propulse dans une aventure sur l'île de Bornéo qu'il connaît bien pour y avoir vécu de nombreuses années entre 1970 et 1977. Il nous fait découvrir un peuple, les “Dayaks”, qui lutte, avec l'aide d'un géologue, pour préserver intact son milieu naturel contre un groupuscule mû par d'obscurs desseins à la recherche d'un élément rare, découvert au coeur de la forêt vierge par un géologue, quarante ans auparavant. Il n'est pas fréquent de trouver des romans où la géologie constitue la trame d'une histoire. Ainsi celui-ci associe l'aventure humaine à la découverte d'une région et de son environnement naturel et humain.

L'auteur, passionné par le peuple « Dayak », avec qui il a vécu, par intermittence, de nombreuses années, présente à la fin du livre un portfolio de 18 pages sur les lieux de ses prospections. De très belles photographies rares et la plupart en couleur nous font découvrir comment étaient les lieux où se déroule le roman, voici près de 40 années !

 

Commentaires :

L’histoire démarre en plein capitalisme minier avec les interrogations de la société Ceramics Inc sur son approvisionnement en lanthane, un des composants essentiels des céramiques qu’elle produit. Ceramics Inc discute d’un contrat avec Northtrop, qui impliquerait la fourniture de tonnes de lanthane, une quantité importante. Le géologue Dave Barnet, consultant en ressources minières, est sollicité pour donner son avis.

Démarre alors une saga faisant intervenir Niel Adamson, un membre de la C.I.A., aujourd’hui à l’A.I.E.A., qui découvre, à Vienne, des preuves de l’existence d’indices de lanthane au Kalimantan. En même temps, une autre équipe se met en branle pour éviter une exploitation sauvage d’indices d’uranium, liés aux indices de lanthane, et qui seraient destinés à être vendus à la Corée du Nord. Ces deux équipes vont se lancer dans une course poursuite au centre de l’île, entraînant un quiproquo qui va durer tout au long du roman.

Une première équipe composée d’un géologue devenu ethnologue, Alain Bordet, va aller vérifier sur place, en compagnie de sa nièce Susan et avec l’aide de Dayaks qu’il connaît bien, si l’exploitation des indices d’uranium a commencé ou non.

Une deuxième équipe, dirigée par Niel Adamson, Dave Barnet étant resté en arrière, va d’abord trouver les indices de lanthane, perdus au milieu de la jungle, et, ensuite, va lancer leur exploitation et organiser le transport du minerai jusqu’à la côte. Celui-ci prévoit un transport par portage sur plus de 200 km à travers les montagnes du centre du Kalimantan, en charges de 50 kg. Il est assuré par les Punans, des nomades animistes que l’on paye en tabac.

Au cours d’un deuxième voyage, Alain Bordet, cette fois seul, va découvrir, sur le versant est de l’île, l’existence des charges du minerai qu’il pense être destiné à la Corée du Nord. Il va tout faire pour faire échouer l’opération, se heurtant aux Punans qui, eux, veulent terminer ce transport. Finalement, celui-ci va se solder par la perte du minerai au cours du naufrage intentionnel de la pirogue qui les transporte, au grand dam de Dave Barnet.

Au hasard de la lecture, on bénéficie de divers regards sur le mode de vie et les coutumes des populations locales, Dayaks et Punans, ce qui confère au livre un intérêt ethnologique.

Mais là n’est pas le plus important. Le livre retrace une aventure, certes romancée, dans un pays perdu, l’occasion pour Alain Cournut de raconter ses souvenirs d’exploration géologique et minière dans ces contrées avec un vrai sens de conteur soucieux de rentrer dans le détail du récit. Le vrai se même allègrement à la fiction et l’ouvrage se lit avec intérêt et plaisir. Épilogue humanitaire : Susan Fraser se lance dans des études de médecine, dans la perspective de revenir à Kalimantan pour aider les populations.

A.C. & Revue Géologues

Les minéraux de la mine de Falgayrolles

Cahier des micromonteurs n°109


Auteurs : Georges Favreau, Jean-Robert et Christiane Eytier

Photos : Association Jean Wyart, Guy Bernardi, Vincent Bourgoin, Bertrand Devouard, Jean-Claude Dol, Jean-Robert et Christiane Eytier, Georges Favreau, Jacques Valverde.

Publications : AFM - Le cahier des micromonteurs

Nombre de pages : 94 pages

Format : 28,5 x20cm

Prix : 30 €

Disponibilité en France : contacter AFM, Guy Bernadi, 2 impasse de la Marnière – 31140 MONTBERON


Contenu :

Introduction

Historique

Cadre géologique

Les espèces minérales

Descriptions de 70 espèces de ce gisement illustrées avec environ 200 photos couleurs, 50 photos noir et blanc (essentiellement des photos de microscope électronique) et des schémas cristallographiques.


Commentaires :

L’AFM (association française de microminéralogie) est un club d’une importance toute particulière en France. Ses travaux ont permis de nombreuses découvertes dont plusieurs espèces nouvelles. Elle entretient de bonnes relations avec le milieu scientifique (école des mines –Mines-ParisTech, IMPMC, entre autres).

L’AFM publie régulièrement une revue : le cahier des micromonteurs. Depuis des années, c’est la meilleure et la plus sérieuse revue de minéralogie pour amateurs publiée en France. Son sujet (les microminéraux) restreint cependant son audience. On y trouve pourtant de renseignements originaux sur de nombreux gisements qui recèlent aussi des (macro)minéraux. Ses publications spéciales, consacrées à un thème, ornent toutes les bibliothèques sérieuses.

La richesse de la mine de Falgayrolles est une découverte de l’AFM. Cette publication propulse ce petit gisement parmi les grandes localités de la minéralogie française.

A. P.

La mine du Beix - Une mine des hommes, des minéraux

Auteurs : Philippe Duboeuf et Jacques Jalicon

Edition : La mine du Beix St-Germain-près-Herment

Tirage : non communiqué (deux éditions, quelques centaines d’exemplaires)

Nombre de pages : 112 pages

Format : 30x21cm

Prix conseillé : 25€

Disponibilité en France : dans quelques bourses, chez les auteurs


Contenu :

Une introduction

Trois grandes parties :

- L’historique de la mine

- La vie des mineurs

- Les minéraux

Contient des témoignages et des documents originaux, ainsi que les photographie originales de près d’une centaine de minéraux de cette mine (des fluorines en majorité, bien sûr).


Commentaires :

Une production très sympathique, un témoignage de première main irremplaçable. Les auteurs n’ont pas fait de la ligne ou de la photo, ils avaient des choses à dire, ils les ont dites, ils avaient des documents et des minéraux à montrer, ils les ont montrés. Par certains points ce travail nous rappelle les ouvrages, si intéressants, de Pierre Christian Guiollard. C’est la première monographie sur la mine de Beix. On pourrait regretter la qualité perfectible des photos mais on voit bien, sur les photos, ce qui doit être vu.

A. P.

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