La seconde est l’exposition dite de prestige dont le thème est « les Alpes ».
Le lieu en lui-même n’est pas très prestigieux : il s’agit d’un local de 100-150 m2 avec des câbles électriques apparents et une faible hauteur de plafond. Les vitrines "bureau" offrent une vision satisfaisante, les échantillons sont présenté sur des plots de hauteurs différentes : l’ensemble est plaisant mais on regrette un manque de finition incompréhensible (parties disjointes). Les étiquettes relèvent du travail d’amateur et contiennent beaucoup d’erreurs. Il y a cependant l’exception des étiquettes du Musée de Lausanne qui nous ont offert une réelle innovation muséographiques avec une petite photo du gisement, les nom et gisement et finalement un petit texte ("teaser") de 2 lignes. Grâce à ces étiquettes, les spécimens de ce musée ont été particulièrement appréciés. Pour en finir avec la présentation de cette exposition, il faut aborder l’éclairage. Les organisateurs ont opté pour un éclairage que l’on subit actuellement sur certains stands commerciaux (LED sur fond blanc). Le résultat est parfois malheureux : les fluorites roses prennent un nuance saumon.
Le nombre de spécimens exposés est considérable, environ 400. On y note entre 20 et 35 spécimens de niveau international. Ce sont pour l’essentiel des spécimens de musée, plus ou moins connus, ainsi que des spécimens de cristalliers ou de collectionneurs, plus ou moins inconnus. Pour le reste ce sont minéraux pour collectionneurs spécialisés en systématique régionale : ils représentent ce que l’on a trouvé sur le marché ces 30 dernières années. Dans ce cadre, le niveau est élevé et instructif pour ceux qui y sont impliqués. Il faut cependant bien reconnaître que l’intérêt pour ces minéraux tient surtout à leur étiquette. Prenons par exemple le quartz qui illustre l’affiche de la Bourse : avec son étiquette, qui indique "Le Noirey" (Maurienne, Savoie, France), c’est une icône de la minéralogie de la Maurienne. Si l’étiquette avait indiqué Waziristan (Pakistan) c’est un spécimen modeste par rapport à ce que l’on pouvait acquérir sur plusieurs stands. L’appréciation de l’exposition par le public se situait dans cet intervalle : les spécialistes ont été subjugués, le large public a plus ou moins apprécié, les amateurs de minéralogie internationale se sont contentés des quelques pièces majeures, celles qui n’ont pas besoin d’étiquettes pour les valoriser.
Remercions les organisateurs pour leur effort et leur travail, et abordons plus en détail cette exposition.