Le Musée du Mange-Cailloux (musée pédagogique des minéraux créé par un passionné) organise un concours d'art sur un thème insolite : la création d'un mange-cailloux, animal mystérieux et légendaire vivant sous terre et se nourrissant exclusivement de roches. Concours gratuit, ouvert à tous les artistes amateurs ou professionnels. Il y aura deux catégories :
(A titre d'exemple, le visuel associé à cette collecte laisse entrevoir le mange-cailloux déjà visible au fond d'une grotte dans le musée. Il a été réalisé en 2023 par la jeune artiste locale Marina Capo à la demande de Thierry Charrier, créateur du musée, pour susciter du mystère, de la fascination et du souvenir auprès des jeunes visiteurs).
Cadre du concours :
Le musée fête ses 10 ans en 2025. Il a prévu de créer pour l'occasion 10 événements, dont un concours et une exposition d'art à son image : insolite et grand public.
Le concours sera officiellement lancé le 28 janvier 2025. La remise des prix se fera le 8 juin 2025, à l'issue du 7e festival du Mange-Cailloux (fête de la pierre) marqué cette année par les 10 ans du musée.
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Géopolis a été présente au salon Minéralyon qui s'est tenu de 01 au 03 novembre 2025.
Le patrimoine du sous-sol des environs de Lyon est riche, varié, coloré, rare, curieux ou historique. Un passé minier prestigieux : les Mines d’argent du Beaujolais ont fait la fortune de Jacques Coeur. Les mines de fer, cuivre, antimoine, plomb, pyrite sont à l’origine du pôle d’industrie chimique du lyonnais… Chacune a produit des cristaux d’exception, connus dans le monde entier.
La 49ème édition de Mineralyon 2024, est l’occasion unique de découvrir les pièces rarement vues prêtées par des collectionneurs privés.
Le Tyrannosaurus rex, emblème de la famille des dinosaures prédateurs du Crétacé, a d’impressionnantes dimensions, pouvant atteindre jusqu’à 12 mètres de long et peser jusqu’à 9 tonnes. Doté d’une mâchoire puissante aux dents acérées, il régnait en maître sur les terres du Crétacé supérieur, il y a environ 68 millions d’années.
Les visiteurs auront l’occasion de découvrir des adultes ainsi qu’une ponte de T-Rex avec ses jeunes et d’en apprendre davantage sur cet incroyable prédateur du passé qui chassait probablement en famille. Une exposition proposée par notre partenaire DASP LET Monster.
Vendre un objet de collection n'échappe pas à l'imposition, qu'elle soit réalisée par un intermédiaire, de gré à gré, ou en enchères publiques.
L’exonération : un seuil de 5.000 euros.
Si la valeur de l'objet cédé ne dépasse pas 5.000 euros, la vente est exonérée.
Ce seuil s'apprécie objet par objet. Sauf pour les objets qui constituent un ensemble, par exemple du mobilier formant une paire, un service de porcelaine ou d'argenterie, une collection de timbres, un collier de perles, ... L'administration peut considérer qu'il s'agit d'un seul et unique objet.
Les cessions effectuées au profit des musées portant le label "musée de France" ou de musées d'une collectivité territoriale, des bibliothèques publiques et services d'archives, ainsi que celles réalisées par les contribuables non-résidents en France sont exonérées d'impôt.
La taxe forfaitaire : Au-dessus de 5.000 euros, la vente est imposée.
La taxe forfaitaire se calcule directement sur le prix de vente en cas de cession en France et dans un pays de l'Union européenne, ou à la valeur en douane s'il s'agit d'une exportation vers un pays tiers à l'UE.
Les commissions versées aux intermédiaires de la vente ne sont pas déductibles du prix de cession ou de la valeur en douane.
Cette taxe doit être réglée dans les trente jours de la cession (imprimé n°2091-SD), à défaut une amende équivalente à 25% des droits est exigible (plus intérêts de retard).
L'option d'imposition de la plus-value
Le vendeur peut choisir d'être assujetti au régime général de la cession des biens meubles, et de n'être imposé que sur la plus-value de sa cession.
Cette option peut être avantageuse si l'objet est en sa possession depuis plusieurs années, mais elle nécessite de disposer de tous les justificatifs pour prouver la date d'achat et le prix d'acquisition de l’œuvre ou de sa détention, (achat/transmission, frais d'acquisition et de restauration inclus).
Les biens assujettis à la taxe sur les œuvres d'art, objets précieux et de collection
L'administration encadre strictement les objets relevant de cette taxe forfaitaire. Ceux-ci ont notamment été listés et précisés dans des Bulletins officiels des Finances publiques.
Délais de déclaration et de paiement de l'impôt
La déclaration et le paiement de l'impôt sur les objets d'art et de collection doivent être réalisés dans un délai d'un mois suivant la cession.
L'imprimé à remplir est le formulaire n°2091-SD.
Si vous optez pour le régime des plus-values sur biens meubles, la plus-value doit être déclarée lors de votre déclaration annuelle d'impôt sur le revenu en remplissant le formulaire 2092-SD.
TEXTES DE REFERENCE :
Bulletin officiel des Finances publiques 31 décembre 2018, BOI-RPPM-PVBMC-20-10 et BOI-RPPM-PVBMC-20-20
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000036428328/2018-01-01
Ce dossier a été constitué grâce aux informations diffusées par l’IRSN, l’ANDRA, la base de connaissance grand public laradioactivite.com, la contribution de J.-C. Boulliard et les documents des fabricants de matériel de détection de la radioactivité.
Voir aussi le dossier consacré à la radioactivité : cliquer ici
La radioactivité est un phénomène naturel : c’est la transformation d’atomes instables, avec émission de matière et d’énergie, sous forme de rayons alpha (a), qui sont des noyaux d’hélium, bêta (b) qui sont des électrons, ou gamma (g) qui sont des photons ; particules de lumière plus énergétiques que les rayons X. La radioactivité naturelle est faible mais elle est présente partout, tout le temps.
Beaucoup de roches et de minéraux contiennent plus ou moins d’atomes d’uranium et de thorium radioactifs. Le corps humain lui-même est radioactif car il contient une variété de potassium, (l’isotope 40K). A la radioactivité terrestre s’ajoutent l’espace et le Soleil qui sont d’autres sources de radiations.
Il y a deux mondes ; celui de la radioactivité naturelle et celui de la radioactivité artificielle des centrales nucléaires et de l’armement. Il est question ici de la radioactivité naturelle.
La radioactivité a été découverte en 1896 par Henri Becquerel (1852-1908) sur des sels d’uranium. Ce métal avait été isolé en 1789, principalement extrait de la pechblende.
D’autres minéraux uranifères fréquents comme l’autunite et la torbernite ont été décrits vers la fin de ce siècle. Quelques autres, comme l’uranophane (1853), la carnotite (1899), la liebigite (1848) ou la schröckingerite (1873) sont décrits durant le 19e siècle (voir mindat.org).
Au début du 20e siècle l’engouement pour le radium fait des ravages. Utilisé en pharmacie, cosmétiques et autres, son utilisation est interdite en 1937, sauf en radiothérapie et totalement abandonnée en 1976. (Voir notre article sur www.geopolis.fr : La radioactivité).
Après la seconde guerre mondiale l’intérêt pour les gisements d’uranium croît pour développer le nucléaire civil et militaire. La France était pionnière et ouvrait de nombreuses mines sur son territoire, Saint-Pierre (Cantal), la division minière de la Crouzille, Margnac-Compreignac (Haute-Vienne), les Bois-Noirs Limouzat (Loire), près de 210 sites sur 25 départements pour une production de 76 000 T d’uranium et à l’étranger le district du Haut-Ogooué avec le gisement de Mounana, au Gabon.
Liées à ces nombreuses exploitations, des minerais d’altération secondaires, souvent proches de la surface, forment des minéraux radioactifs très colorés, esthétiques et de belles dimensions avec des cristaux centimétriques, séduisent les collectionneurs. De nombreuses nouvelles espèces voient le jour comme la rameauite, la compreignacite, la francevillite, la chervetite, la curienite, la lenoblite, la bariandite et la schubnelite et enrichissent les collections.
Mindat répertorie et présente de nombreuses photographies de ces minéraux.
Nous possédons cinq sens qui nous permettent d’appréhender d’éventuels risques ; chaud, brulant, froid, amer, beurk dégoutant, fort, soufré, aigu, … , mais nous ne possédons pas de sens qui nous permette de détecter la radioactivité.
Nos sens peuvent nous renseigner pour certaines roches et minéraux présentant une palette de couleurs très caractéristiques du jaune au vert assez reconnaissables, comme l’autunite, la torbernite, l’uranophane, la cuproslodowskite. Mais d’autres sont plutôt ternes et massifs comme la pechblende, l’uraninite ou la monazite, sans signes particuliers, peut être leur densité, pour certains, peut-elle nous interroger ?
Certains minéraux sont fragiles, s’altèrent avec le temps et génèrent des poussières. C’est le cas de minéraux des zones altérées, de minéraux micacés, lorsqu’ils ne sont pas stabilisés, par exemple la vanuralite de Mounana.
La manipulation des roches et des minéraux les plus friables peut engendrer un risque de dispersion de poussières et d’exposition interne en cas d’inhalation ou d’ingestion de ces poussières.
Il existe de nombreuses roches et minéraux renfermant de l’uranium ou du thorium, en concentrations variables. Il faut penser également aux espèces minérales qui peuvent renfermer U ou Th dans certaines conditions, comme le zircon. Ainsi qu’aux espèces minérales fréquemment associées à d’autres minéraux radioactifs, comme les minéraux de terres rares dans le cas de dépôts de minéraux lourds, ou des minéraux des gisements de phosphates.
La désintégration des radionucléides présents dans ces minéraux augmente le niveau de radioactivité naturelle ambiant, notamment en gaz radon.
Le radon est une composante particulière de l’irradiation naturelle. Le radon est un gaz, il peut être inhalé. Or une matière ingérée est plus nocive car les particules interagissent avec la matière biologique. Il n’y a plus d’atténuation de l’exposition avec la distance. Le gaz radon a une durée de vie courte (quelques jours), en revanche ses descendants ont des durées de vie plus longues, ils peuvent se fixer dans le corps et s’y accumuler pendant des décennies.
Les risques viennent des radiations et de concentrations excessives de radon. Pour les détecter il faut s’équiper des instruments permettant de les mesurer, des appareils de mesure des rayonnements compteurs Geiger-Muller, gamma « gammamètre » (radiamètre) et du radon.
Il existe plusieurs unités de mesure de la radioactivité. Celles qui sont les plus utilisées sont le Sievert, Sv et le Becquerel.
Les connaissances acquises sur les conséquences des irradiations ont permis d’établir des seuils de doses reçues.
L’exposition naturelle annuelle commence à partir d’1mSv pour les régions les moins radioactives, comme le Bassin Parisien, et atteint des records de 50 mSv dans certaines régions du Brésil, d’Iran ou d’Inde.
On estime que la dose naturelle annuelle moyenne mondiale se situe autour de 2,5 mSv.
En France, l’irradiation moyenne annuelle d’origine naturelle est de 2,9 mSv à laquelle s’ajoute l’irradiation artificielle dont la moyenne annuelle est de 1,6 mSv.
Les régions qui ont les radioactivités record à 50 mSv/an ne présentent pas de pourcentage anormal de pathologies liées à la radioactivité.
On estime que l’impact sur les statistiques de santé devient détectable à partir de 100 mSv/an. A cette dose, selon l’Académie Américaine, 1 personne sur 100 développera un cancer à cause de l’irradiation (Delbecq, 2013). Pour 10 mSv/an, ce chiffre descend à 1 personne sur 1000. Sachant que 42 personnes sur 100 contracteront un cancer dû à d’autres causes. N’oublions pas cependant que nous ne sommes pas tous égaux devant les radiations, comme les autres matières cancérigènes.
La part de dose d’irradiation moyenne annuelle naturelle due au radon est de 1,5 mSv en France, avec une forte disparité, entre 0,54 et 6,5 mSv (chiffres de l’IRSN). Selon l’organisation mondiale de la santé (aide-mémoire n°291, mise à jour d’octobre 2009), le radon serait, dans de nombreux pays, la deuxième cause de cancer du poumon après le tabagisme.
En France, des mesures préventives doivent être prises dès que l’exposition est susceptible de dépasser les niveaux suivants :
Le compteur Geiger-Muller
Il a été mis au point par Hans Geiger et Walter Müller en 1928. Il permet d’indiquer la présence de rayonnements ionisants, il peut détecter tous les rayonnements sans distinguer le type de rayonnement, émis par une source radioactive et son intensité. Il aide à localiser cette source, identifier les risques possibles et prendre des mesures si nécessaire.
Il est constitué d’un tube Geiger-Muller, rempli d’un gaz rare (argon, hélium, néon, non conducteur) traversé par un fil de métal. Le tube cylindrique est la cathode (pole -) et le fil de métal l’anode (pole +) avec une grande différence de potentiel entre les deux.
Lorsqu’un rayonnement incident pénètre dans le tube il a pour effet d’ioniser le gaz rare (il arrache les électrons du gaz qui vont chercher à rejoindre l’anode) et produit un courant électrique, converti en son ; « un crépitement » qui permet de suivre la mesure à l’oreille, ou enregistré pour être affiché, quand l’électronique de traitement le permet.
Il existe une grande variété de compteurs Geiger. On distingue deux catégories, selon que le tube possède une fenêtre ou non à son extrémité.
©ANDRA
Dans le compteur Geiger de gauche, le tube est séparé du boitier assurant l’alimentation électrique, les circuits électroniques et l’affichage des résultats.
Dans le petit détecteur de droite, utilisé pour la mesure de débits de doses, tous ces éléments sont réunis dans un seul boitier qui tient dans une main. Le tube Geiger qui se trouve à l’intérieur est petit et nécessite un voltage en proportion, assuré par une pile.
Modes de lecture
Les impulsions sont mises en forme par l’électronique pour être comptées. Le résultat peut être converti en son un « crépitement » qui permet de suivre la mesure à l’oreille, ou affiché sur un afficheur digital, ou les deux.
Il existe deux modes de lecture de rayonnement détecté : un simple comptage du rayonnement détecté : une.
Composantes d’un compteur Geiger portable
© Wikipedia
Ces détecteurs portables, très maniables, sont utilisées pour la mesure de débits de dose provenant de rayons gamma et X. On voit au centre les circuits d’électronique et l’écran d’affichage et à droite le tube et le compartiment de batteries. A cause des petites dimensions du tube, l’obtention d’un champ électrique suffisant à l’intérieur, se fait à l’aide de batteries.
Limitations, il existe deux limitations principales :
Le dosimètre permet de mesurer le radon présent dans l’air ambiant. La détection se fait grâce à un film en polymère traité sur lequel chaque impact de particule alpha laisse une trace, comme un film photographique. Le nombre d’impacts (déterminée en laboratoire), et la durée de la mesure permet d’estimer la concentration en radon exprimée en becquerels par mètre cube., Il existe aussi des détecteurs de radon avec mesure électronique.
En général, si rien n’est fait, le niveau de gaz radon dans un lieu clos et fermé contenant des minéraux radioactifs, dépasse le seuil admis. Ce n’est pas un problème difficile à résoudre, mais il demande quelques investissements. Le radon est un gaz et l’on s’en débarrasse avec une ventilation adaptée. Cette ventilation peut être celle de la salle de stockage des spécimens radioactifs. Si elle est insuffisante, on peut aussi opter pour une armoire de chimie ventilée.
Pendant le repérage des minéraux radioactifs, on les conditionnera en les mettant dans des boites plastiques transparentes et si l’on n’en a pas, dans des sachets plastiques transparents.
Conditionnement de minéraux d’uranium et de thorium dans des boites fermées ou des sachets en plastique fermés.
Les manipulations de ces minéraux sont d’autant plus sécurisées si l’on porte au moins des gants à usage unique, et si possible une blouse, une charlotte et un masque. Et que l’on se lave les mains après les avoir manipulés.
Les risques viennent de doses d’expositions dépassant des seuils précis. On peut évaluer le risque si on peut le mesurer. Pour le faire il suffit d’acquérir un appareil de mesure des débits de doses (gradué en mSv/heures). On peut calculer les doses reçues en multipliant les débits de dose par les durées d’exposition. Comme les débits de dose décroissent rapidement avec la distance, on diminue ce risque, jusqu’à le rendre négligeable, en rangeant les minéraux loin des zones que l’on fréquente, quand les doses reçues sont en dessous des seuils : < 1mSv/an.
Les collections de minéraux sont parfois radioactives. L’IRSN et d’autres acteurs publics aident les musées et les collectionneurs privés à évaluer et à limiter les risques radiologiques.
Des spécialistes en radioprotection de l’IRSN interviennent régulièrement dans les musées ou auprès de particuliers qui disposent des grandes collections de minéraux. Ils examinent les risques radiologiques puis suggèrent des solutions.
Images
Collection de minéraux de Sorbonne université, Alain Jeanne-Michaud
MIM Musée de Minéraux de Beyrouth